Sujet: Re: fiction sans nom Sam 2 Jan - 2:20 | |
| Bon alors déjà, bah, c'est grave stylé! Faut le dire x) CEPENDANT. Bien que j'approuve l'univers, l'idée, le principe, tout ça, quelques petites choses me tracassent... Habituellement, dans les romans de voyage et d'aventure, plusieurs étapes se suivent. D'abord, le personnage est dans sa zone de confort; puis, il se retrouve plongé dans un monde qui lui est étranger. D'abord, il trouve ce monde magnifique, en découvre les mystères et les bons côté - mais, d'un coup, l'univers prend une teinte noire. Le monde tourne au cauchemar, et la nuit devient maîtresse. Le personnage cherche alors à s'échapper; à la fin de l'histoire, il a réussi à retrouver son monde d'origine, sa zone de confort. Tout rentre dans l'ordre. - La vitesse de commencement de l’histoire:
Bien sûr, des milliers de variations sont possibles pour ce type d'histoire - mais il y a une erreur que font très, TRES souvent les amateurs (comme toi, et, surtout, moi). On imagine ce monde merveilleux, on a nos personnages, l'histoire... On veut absolument commencer. On délaisse alors la description de la zone de confort, et, dès la fin du premier chapitre, notre personnage est jeté dans le nouveau monde. On ne sait alors rien de l'origine du personnage principal, de ce qui va lui manquer... A titre d'exemple, la série de livres Autre-Monde passe deux chapitres à décrire le monde d'origine du personnage principal (qui est notre monde, donc, c'est rapide, forcément), puis un chapitre à décrire comment le personnage est jeté dans le nouveau monde. Le chapitre 15 est le réel départ du livre - c'est le début de la deuxième partie du roman, découpé en trois parties. Les chapitres 4 à 14 servent à faire le pont entre notre monde et le nouveau monde, car les personnages principaux vont être coincés entre leur monde d'origine et le nouveau monde, qui se ressemblent fortement. Autre exemple parlant : le Seigneur des Anneaux. Avant de passer à l’aventure en tant que telle et de lire le vrai livre, il faut se taper l’encyclopédie en quatre volumes sur les Hobbits, qui contient un coupon à la fin sur la collection Bibliothèque Mordorée qui décrit toute l’histoire, la faune, la flore et les populations de la Terre du Milieu. On ne pensait pas se jeter là-dedans. Mais, maintenant, il est beaucoup trop tard : on a tellement envie d’arriver au moment où Gollum dit « Mon Précieux ! » qu’on étudie les habitudes alimentaires des elfes et des nains.
Bon, en gros, tout ça pour dire: il faut prendre son temps, et je sais que c'est super dur! Moi-même qui ait écrit masse et masse débuts d'histoires avant d'abandonner, j'ai toujours eu ce problème. Je n'arrive pas à me conditionner. Et, dans ton histoire, c'est ça le problème: on ne connait pas les noms, ni les caractéristiques de chaque clans avant que l'aventure commence; on ne sait rien de la géographie de ton monde; on ne connait pas les raisons qui ont conduites à l'explosion... Bien qu'en soit, garder l'explosion et ce qu'il y avait avant comme zone d'ombre est vraiment sympa, je trouve. Mon conseil est donc de te demander comment se sent un lecteur qui ne connait rien de ton histoire quand il commence à lire: ça change ta perspective. Et, en-dehors de ça, toi, tu adores déjà ton personnage ; tu as passé du temps à le créer, à le penser, à l’écrire. Mais tes lecteurs ? Est-ce qu’ils se sentent proche de lui, lorsqu’il commence son aventure ? Est-ce qu’ils ressentent ce qu’il ressent ? Est-ce que, eux aussi, n’en peuvent plus d’attendre de découvrir ce monde ? Ou est-ce qu’ils ont l’impression de se prendre un facial au premier rendez-vous, avec toutes ses informations et ce jeté dans le nouveau monde ? Bref. Plus de temps de présentation, c’est mon conseil. Et, je sais que j’ai l’ai de dire que c’est de la merde, mais pas du tout, c’était vraiment super bien ! Je te dirais ce que j’ai vraiment beaucoup apprécié après, mais, bien évidemment, c’est plus facile de développer sur ce qui ne va pas (enfin… ce qui ne va pas, façon de parler, parce que quand même ça gère) que sur ce qui va bien.
Et puis, ça me parait un peu simple de quitter Chikin x) Juste un mur protège les seuls humains restants, quand même ^^’
CECI ETANT DIT. PASSONS AU POINT SUIVANT.
- Chekhov notre dieu à nous les écrivains:
Le pistolet de ChekhovPlus connu sous le nom de Chekhov’s Gun. (Voici le lien sur TV Tropes pour plus d’informations http://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/ChekhovsGun ) Le pistolet de Chekhov est une règle affirmant que, si quelque chose est décrit dans une histoire, cette chose DOIT avoir une utilité. Comme le dit Chekhov, s’il y a un pistolet dans le chapitre 1, dans le deuxième ou troisième chapitre, quelqu’un doit avoir tiré. L’utilité peut être réelle, ou descriptive : ainsi, le portable peut être utilisé pour montrer que, en effet, dans le monde extérieur, il n’y a pas de réseau, et donc le héros est coupé de tout. Les parents : le héros doit repenser à eux. Mais ce qui m’inquiète par-dessus tout : la fille dans la salle d’attente. Si elle ne revient pas, bah, heu… voilà. Pourquoi avoir passé du temps à la décrire ? Enfin, tu vois le principe. Dans le même esprit, pourquoi passer trois heures à décrire un endroit où le héros ne restera pas ? Cet argument semble aller à l’encontre de mon premier. Il faut décrire le monde d’origine du héros, mais pas décrire ce qui ne sert pas plus tard ? Et bien c’est là que se joue toute la subtilité. Il faut savoir sentir quand décrire. Le monde d’origine peut être décrit afin de décrire indirectement le héros. Des téléporteurs, des bottes de vitesse, des parents riches ? Le héros n’a aucune idée de ce que ce que d’affronter la réalité. Rien qu’avec ça, on comprend que le héros va devoir beaucoup changer pour survivre hors de Chikin. Ca a donc une utilité. Mais, en-dehors de tout ça, on peut décrire le monde pour placer l’action, même si elle ne se passe pas dans ce monde-là : des comparatifs avec le monde extérieur peuvent être faits. Du style, « Ho non, une montagne ! », « Pas grave, trouvons des chats pour nous porter en haut, puisqu’ils ont des ailes », « Oui mais il n’y a pas de chats hors de Chikin. » « Bon bah, zut. ». Et voilà. Et puis, ça permettra de faire des flash-backs plus agréables, plus rapides, en discours indirect libre. Plutôt que deux paragraphes sur « Il se souvenait de la fois où il n’y avait plus de glaces au slime. Les glaces au slime était des desserts très répandus à Chikin, car les slimes, blablablablablabla… », si tout ça a été décrit auparavant, on peut le réduire à une phrase. « Et dire qu’avant, ses seuls problèmes étaient de trouver un magasin ouvert à minuit pour une glace au slime ! » M’enfin. C’est assez dur de décrire quelque chose qui doit être senti. Mon conseil, au final : il faut soit trop décrire, soit pas assez – mais jamais décrire pour décrire. SUIVANT !
- Le quatrième mur. :
Tu brises le quatrième mur ! C’est une pratique extrêmement dangereuse. Il faut se souvenir que briser le quatrième mur peut avoir une influence néfaste sur ton histoire : soit tu le fais tout le long, soit tu ne le fais pas du tout. Dans la quasi-totalité des livres, ce n’est pas fait, ou alors de manière plus subtile. Voltaire fait des clins d’oeils à ses lecteurs (et c’est magnifique d’ailleurs), sans pour autant dire « vous avez vu, ici, je me moque de la société ! ». Pourtant, tout le monde comprend que c’est ironique, et qu’il nous dit « nan mais regardez ces débiles ». D’ailleurs pour ceux qui ont le bac, petite citation de Voltaire que j’apprécie particulièrement : « Il est dangereux d’avoir raison dans des choses où des hommes accrédités ont tort. » Bon, reprenons. Tu dis « Ne soyez pas surpris qu'elle lui parle comme si elle était son amie. ». En t’adressant directement au lecteur, tu l’impliques dans l’histoire : mais ça veut aussi dire qu’il va s’attendre à être guidé de la sorte tout du long. Si tu brises le quatrième mur une fois, tu dois le refaire, et ce, assez souvent. Sinon, opte pour la meilleure pratique : ne pas briser le quatrième mur. Pour la comparaison, imagine qu’un jeu vidéo te donne les commandes pour bouger avec une petite fenêtre, puis que c’est d’autres personnages qui t’apprennent à jouer (du style « Vas-y, Link ! Appuie sur B pour me serrer la main ! »). Bon, et bien ça n’a plus aucun sens. C’est un détail, bien sûr – mais il faut y faire attention.
PUIS.
- Gloubi-boulga de critiques constructives:
LEEEEEEEEEEEEEEEEEEES PLEONAAAAAAAAAAAAAAAAAAASMES A partir de dorénavant, maintenant, tu devras éviter d’utiliser des pléonasmes, car en effet, c’est très désagréable à la lecture de l’histoire par le lecteur. Bon, on devient fou en lisant ça. Tu dis « sortir dehors » deux fois – la première, pour dire « hors de la maison ». Ce n’est donc pas très utile, mais si tu y tiens, tu peux dire « sortir dans la ville » ou « dans la rue » - préciser l’endroit où tu vas sortir. Parce que, oui, on se doute bien que tu sors dehors. Si tu sors dedans, c’est que tu es monté en bas. Et là, il y a des problèmes. La deuxième fois, si je me souviens bien, c’est pour dire « hors de Chikin ». Ha. En effet, là, c’est « dehors », techniquement – mais, sortir dehors est interdit. Les périphrases sont tes amies. « Sortir de Chikin », « Sortir de l’enceinte des murs », « Dépasser les frontières », « Sortir vers l’inconnu », enfin, bon. Tu peux en trouver quelques-uns sans problème.
APRES.
LES REPETITIONS !!!!!! Je ne me souviens pas exactement où tu en as fait, et, pour être honnête, je n’ai pas la fois de relire le chapitre à la recherche des répétitions… Mais, il y a un moment où dans deux phrases qui se suivent, le même mot revient. Si un nom commun revient à moins de 10 mots d’intervalle, c’est qu’il y a un très gros problème. Les noms propres, des fois, on peut, mais bon. De mon côté, je préfère utiliser des périphrases (« le jeune homme », « le héros », « l’élu de la prophétie », enfin bon. On en a plein). La langue française est l’une des langues les plus riches qui soit, c’est un vrai cadeau cette langue ! Il faut la chérir, et pour cela, il faut en extraire des mots qui peuvent avoir des sens proches afin qu’ils se côtoient sans se piétiner. Lorsqu’un texte a un vocabulaire très varié, il devient plus fluide, plus agréable, et on a pas l’impression de relire la même chose plusieurs fois. C’est pas très dur de trouver des synonymes, surtout de nos jours avec internet. Parfois, il faut utiliser les synonymes à des fins stylistiques plus complexes. Le rythme ternaire en est un bon exemple. Dire trois fois la même chose d’affilé pour en augmenter l’effet de manière incroyable. C’est une technique qui est appréciée, aimée, adulée des écrivains. Enfin voilà. J’aime les synonymes, et tout le monde déteste les répétitions.
THEN
Faut que tu fasses gaffe, parce que des fois, j’ai l’impression qu’il manque des mots dans tes phrases ^^’ J’ai ressenti cette impression deux fois, je ne sais plus quand était la deuxième, mais la première était avec cette phrase : « Akihiko traversait en chaussures de vitesse puis arriva très bientôt au palais d'Holly. » Traversait la ville, non ? Enfin bref. Relire attentivement son travail avant de le donner permet de déceler ces petites fautes. Je sais que c’est chiant, on a jamais envie de se relire, et même quand on le fait, on loupe des trucs – c’est pourquoi je pense qu’avant de le montrer à beaucoup de personnes, comme ici, essaye de trouver une personne tatillonne sur les mots et l’orthographe pour qu’elle te relise et te donne son avis. On connait tous une personne comme ça (personnellement, on ne peut pas vraiment dire que je connais cette personne. Cette personne, c’est moi.), donc tu ne devrais pas avoir trop de mal à trouver ^^
Hum… Là je ne crois pas avoir d’autres choses « négatives » à dire… Je crois que j’ai fait le tour ^^’
OK. Donc, ce que j’ai beaucoup aimé. On ne sait rien de ce qu’il y a avant l’explosion : comme si c’était gardé secret. Des gens ont survécu, ça pourrait être étudié à l’école, mais personne n’en a parlé au héros – serait-ce devenu tabou ? Y aurait-il un côté plus sombre à ce monde semblant si paisible ? On peut se poser PLEIN de questions avec des petits éléments innocents comme ça, et j’adore ça. Les chats. Bon, ça va avec le premier point, mais, la réflexion sur les chats lui donne tout son sens : les chats comparés aux lions, le « il parait qu’ils n’avaient pas d’ailes »… C’est magnifique. Bien pensé, rondement mené, joliment écrit (RYTHME TERNAIRE !), je pense que c’est vraiment du génie, cette partie. La présence des parents. Ils sont tristes de voir leur fils partir dans le monde dangereux, ils ont presque l’air de savoir des choses qu’il ne sait pas. Quel est l’histoire des parents ? Pourquoi agissent-ils ainsi ? Tant de mystère. Et puis, le héros se barre pas sans le dire à ses parents. Même si bon. Il se casse quand même tranquillement, faut le dire – les adieux, c’est pas son truc, on dirait. Le style. C’est bien écrit. Tout simplement, c’est agréable, fluide, enfin, tout ça quoi. Je double approuve le style. Et, heu… Je sais pas trop quoi dire d’autre. C’est vachement cool, quoi. L’univers est grave stylé, enfin voilà. J’APPROUVE. Désolé pour ce post méga-long, mais, j’ai pas pu résister… les histoire d’aventure comme ça, je m’y connais donc… voilà, quoi… Fallait que je m’exprime. Je suis vraiment un L à faire mon critique littéraire là x) Désolé ^^’ Sur ce au revoir, je pars danser le mambo sous les lambris rococo. |
| Feuille de personnageCélibataire: [information inconnue]Pouvoir: Le placard à balai sans fondÂge du personnage: 32 Gordy Davenport Néophyte Messages : 38 Date d'inscription : 06/07/2015 Age : 24 Localisation : Dans ton lit ma jolie
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